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[Webinaire] Mercredi 27 mai à 17h, « Retour en classe ordinaire des élèves en situation de handicap : pourquoi c'est important et comment interagir ». En partenariat avec le réseau Canopé

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L'INSHEA et le réseau Canopé vous invitent à assister au webinaire « Retour en classe ordinaire des élèves en situation de handicap : pourquoi c'est important et comment interagir », par Anne Vanbrugghe et Anne Chotin.

S'inscrire à la formation sur le site du réseau Canopé.

 

Résumé

Les élèves en situation de handicap ont été particulièrement touchés par le confinement, qui les a enfermés dans leur famille, privés de stimulations extérieures et d'ouverture sur monde. Pour ces élèves, l'école est souvent un moyen important d'accès à une culture commune, à exister autrement que par leur situation de handicap. Et pourtant, même s'ils sont prioritaires au retour à l'école et si cette priorité est plébiscitée par beaucoup, ils sont peu nombreux à être revenus. Soit par peur, soit au motif des difficultés d'application des mesures barrières. Pour mieux comprendre ce qui se joue dans ce retour à l'école pour les élèves en situation de handicap, les intervenantes traiteront des obstacles et difficultés rencontrées par ces élèves, les points de vigilance que devront observer les enseignants, les solutions et les leviers possibles qui faciliteront ce retour et permettront de se rassurer et de rassurer l'élève et ses parents.

Le webinaire s'articulera autour de deux interventions de formatrices de l'INSHEA de 10 minutes chacune, suivies des réponses aux questions posées par les participants via le chat qui sera modéré par un animateur du Réseau Canopé.   

 

Introduction

La réouverture des écoles ne fait que révéler de manière prégnante des antagonismes en tension dans toute société humaine ou animale entre liberté et sécurité, droits et devoirs. À l’échelle des groupes sociaux, voire des nations, on observe ce qu’Edgar Morin appelle une dialogique des antagonismes. De la même façon, à l’échelle individuelle : chacun d’entre nous est partagé entre des sentiments et des désirs contradictoires, qu’on réussit bon an mal an, à maintenir en équilibre. Les tensions ne s’expriment de façon manifeste que quand les menaces et les enjeux personnels, communautaires, nationaux ou internationaux, réels ou ressentis sont plus grands. Nous sommes actuellement dans ce moment, qui va alors mettre à jour des conflictualités latentes. Le handicap comme d’autres contextes singuliers de vulnérabilité, fait alors office de loupe, il ne fait que souligner des problématiques existantes.

Tout individu, en effet, sans aucune distinction, aspire à l’autodétermination et la liberté, ce doit est reconnu dans de nombreux textes nationaux et internationaux depuis la fin du 18ème siècle. Il a été revendiqué dès la fin du 19ème siècle par les personnes en situation de handicap et leur famille et réaffirmé notamment dans la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées de 2006. Le retour à l’école, dans les conditions fixées pour tous est donc de droit pour les élèves en situation de handicap.

Dans le même temps, chacun a besoin de sécurité, sans laquelle sa liberté aurait d’ailleurs bien du mal à s’exercer.
On sait que notre personnalité, notre idéologie, notre expérience de vie va nous rendre plus ou moins sensible à une ou l’autre de ses dimensions. On ne s’étonnera pas que tout discours ou toute position personnelle ou politique, soit plus ou moins marquée par l’un ou l’autre argument libertaire ou sécuritaire, avec bien entendu un continuum entre les deux. Notre propos n’est pas ici d’entrer dans ce débat, mais de voir comment l’action, le fait du retour à l’école, en l’occurrence, vient nécessairement le trancher, dans un sens ou dans l’autre ou en cherchant des nouveaux équilibres entre les deux polarités que nous venons d’évoquer.

Les élèves en situation de handicap sont particulièrement touchés par cette tension, puisque certains ont été rudement affectés par le confinement, qui les a enfermés dans leur famille, privés de stimulations extérieures et d’ouverture sur le monde. Pour ces élèves, l’école est souvent le seul moyen d’accéder à une culture commune et à une identité d’élève qui les fait exister autrement que par leur situation de handicap. Et pourtant, dans ce contexte sanitaire complexe, même si le retour en classe est considéré comme prioritaire par les autorités et la plupart des pédiatres et pédopsychiatres, il fait peur et semble cristalliser les tensions. On observe déjà sur le terrain, des refus d’accès à l’école de certains élèves, souvent au motif d’une impossibilité d’appliquer les mesures barrières.

Ce retour à l’école pour les élèves à besoins éducatifs particuliers pourra être abordé à travers plusieurs prismes qui vont au-delà de la simple déficience ou du trouble, en considérant les principaux points de vigilance que devra observer l’enseignant, les obstacles ou difficultés rencontrées par les élèves en situation de handicap, mais aussi les solutions et les leviers possibles.
L’enseignant et l’ensemble de la communauté éducative vont devoir en outre :

  • Assurer la sécurité physique des enfants et leur faire comprendre et observer les situations et les règles d’hygiène et de fonctionnement
  • Leur faire découvrir la nouvelle configuration des espaces et réguler l’accès aux objets
  • Assurer la sécurité psychique, réguler les émotions, rassurer et faire comprendre
  • Maintenir des interactions nécessaires aux apprentissages et à la vie sociale

 

À propos des intervenantes

Anne Vanbrugghe

Après avoir enseigné 15 ans à des élèves sourds ou malentendants en tant qu’institutrice spécialisée, Anne Vanbrugghe est, depuis 2000, professeure-formatrice à L’INSHEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés). Elle est également chargée de cours à l'université Paris 8 (Vincennes - Saint-Denis) et l'université Paris Nanterre. Elle intervient principalement dans le domaine des sciences du langage et de la didactique du français en contexte de handicap (surdité, trouble envahissant du développement, polyhandicap, trouble psychique ou cognitif).

 

Anne Chotin

Professeure-formatrice non-voyante à l'INSHEA, dans le champ du braille et de la lecture de dessins en relief, Anne Chotin a également enseigné comme professeur de lettres en lycée pendant 15 ans.

 

Informations pratiques

Date et heure : mercredi 27 mai de 17h à 18h

Plateforme utilisée : Teams

Animateur : Guillaume GABRIEL, médiateur de ressources et services, Atelier Canopé 76 Le Havre

Public cible : Tout public

Nombre maximum de participants : 250

S'inscrire à la formation sur le site du réseau Canopé.