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Rencontre avec Stéphanie Quitté, ancienne étudiante du master Accessibilité pédagogique et éducation inclusive

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Stéphanie Quitté en deuxième année de thèse au laboratoire du Groupe de recherche sur le handicap, l'accessibilité, les pratiques éducatives et scolaires (Grhapes) nous dévoile son cheminement vers le cursus du Master Accessibilité pédagogique et éducation inclusive à l'INSHEA.

 

Qu'est-ce qui a motivé votre projet d'étude à l'INSHEA ? Comment avez-vous eu connaissance du Master Accessibilité pédagogique et éducation inclusive ?

À quarante-cinq ans, j’ai commencé une reconversion professionnelle, en me dirigeant vers des études de psychologie à distance et j’ai découvert le métier d’AVS (Auxiliaire de vie scolaire). Ce travail me permettait sans diplôme de commencer à m’engager dans une démarche professionnelle plus proche de mes études. C’est comme cela que j’ai accompagné à l’école un élève avec un TSA (Trouble du spectre de l'autisme) durant trois années. C’est cette expérience qui a orienté la suite de mes études. En découvrant l’autisme, j’ai découvert un monde d’une richesse impressionnante, mais aussi traversé d’injustice. 

J’ai bifurqué alors de la psychologie vers les sciences de l’éducation et j’ai réalisé une partie de mon cursus à l’université Paris Descartes : mes projets d’étude portaient sur les questions de scolarisation et d’accompagnement des élèves porteurs de TSA. J’ai découvert l’INSHEA par les auteurs de La nouvelle revue - Éducation et société inclusives (anciennement La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation) qui ouvraient de nouvelles perspectives comme Christine Phillip qui a eu très tôt un regard novateur sur l’accompagnement scolaire des élèves avec un TSA. J’ai choisi ensuite de me spécialiser dans l’accompagnement des personnes avec un TSA avec la licence professionnelle Autisme proposée à l'université Paris Descartes. J’ai eu la chance de bénéficier durant cette année de formation d’interventions d’enseignants de l’INSHEA. Cela a été très enrichissant et je me suis rendue compte à cette période que l’INSHEA proposait aussi des formations, dont le Master PIH A2 Pratiques inclusives handicap accessibilité accompagnement, Parcours 1 : Accessibilité pédagogique et éducation inclusive auquel je me suis inscrite.

Quels sont pour vous les points forts de cette formation ?

Ce temps de formation à l’INSHEA été une période de réflexion dense. La variété des approches et des enseignements entre terrain et recherche est une vraie richesse et les formateurs sont accessibles et viennent de divers horizons professionnels. On y croise aussi des chercheurs en sociologie, en psychologie, en sciences de l’éducation et de la formation, des spécialistes du droit du handicap, etc. L’accueil y est chaleureux et simple, c’est plutôt convivial.
Il y a aussi des avantages pratiques. La formule proposée sous forme de modules de cours permet de travailler en même temps. J’avais des collègues de formation qui restaient dormir sur place. Cette possibilité facilite l’accueil des stagiaires qui viennent de loin.
Et puis le site m’a beaucoup plu, cette ancienne école de plein air a beaucoup de charme même si c’est parfois inconfortable, car certaines salles sont un peu froides en hiver !
Je voulais au départ m’orienter après le master vers de la formation en direction des AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), j’ai plutôt bien été préparée à cela, en particulier par un gros module sur la conception de formation. Mais finalement, j’ai choisi de poursuivre et de faire une thèse.

Quelle est votre activité aujourd'hui ?

Logo INSHEA Grhapes.

Je suis en deuxième année de thèse au laboratoire du Groupe de recherche sur le handicap, l’accessibilité, les pratiques éducatives et scolaires (Grhapes) de l’INSHEA. Je m’intéresse à l’activité des AESH en classe ordinaire auprès d’élèves avec un trouble du spectre de l’autisme. Je fais l’hypothèse qu’une part du travail des AESH est entravée par les contraintes organisationnelles, symboliques et prescriptive de la classe ordinaire. En particulier que leur accompagnement est tiraillé entre répondre à ces contraintes et/ou aux besoins de l’élève. J’ai obtenu un contrat doctoral pour réaliser cette recherche, ce qui me permet de m’y consacrer à temps plein.

Ce printemps, j’interviens quelques heures sur le thème des AESH dans deux formations de l’INSHEA, pour l’un des modules du Certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive (Cappéi) et pour le diplôme universitaire « Troubles spécifiques du langage et des apprentissages approche cognitive et pédagogique » (DU TSLA). C’est pour moi l’occasion de partager mon travail et d’échanger avec les stagiaires.



 

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